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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/151

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dévote, ils sembloient la remercier de tout le bonheur qu’elle lui supposoit. Moi-même, ma Clémence, car il faut te l’avouer, j’étois sensible et attendrie de l’intérêt que je faisois naître. La plus jeune de ses filles vint derrière nous, et s’appuyant sur la chaise de sa mère : — comme vous êtes occupée, dit-elle, vous ne pensez plus à nous. Et vous, monsieur Maurice, ma sœur s’ennuie. — Je jettai les yeux sur elle, et je vis qu’elle étoit pensive ; elle se leva en rougissant, et vint embrasser sa mère avec un mouvement extraordinaire. Je lui pris la main, et je la sentis tremblante. — Qu’as-tu, mon enfant ? au bonheur ! — Maman, il est toujours près de vous. — Ses yeux étoient mouillés ; elle jeta un regard sur le prétendu, et je crois qu’il n’étoit pas à son avantage.