Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/153

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personnes, et je vis que l’hôtesse s’emparoit absolument de Maurice, et lui parloit avec action. En me regardant ensuite, elle m’appella, et me fit asseoir. Se trouvant placée entre nous, — je veux, dit-elle, que vous me contiez toute votre histoire ; je veux apprendre de vous tout ce qui vous intéresse. Il n’y a pas long-temps que vous êtes marié, vous êtes si jeunes. Vous devez vous aimer beaucoup, et c’est bien naturel ; un bon ménage c’est la plus grande grace que Dieu puisse vous faire en ce monde ; oh ! on voit bien que vous n’étiez pas nés pour le métier que vous faites. Je voudrois que ma fille vous ressemblât et que mon gendre fût comme vous. — Tu juges si j’étois à mon aise ; Maurice tâchoit de la remercier de la tête et des yeux. Il étoit vraiment