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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/154

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au supplice ; les miens restoient baissés. — Il ne faut pas rougir, mon enfant ; aimer son mari, c’est un devoir, et vous devez le trouver doux, l’un et l’autre. Hélas ! je connus ce bonheur autrefois ; mes enfans aujourd’hui, me consolent de la perte de leur père. Aimable couple, lorsque vous en aurez, vous serez encore plus heureux : c’est la récompense que Dieu envoie sur la terre à ceux qui remplissent les devoirs qu’il leur a donné. — Elle alla nous chercher le portrait de son mari ; Maurice resta absorbé dans une profonde rêverie, et n’a presque plus parlé de la soirée ; et moi, pour me tirer de peine, je suis montée dans ma chambre, d’où je t’écris, avant la poste qui part ce soir. Honnêtement, je dois redescendre, et ne pas les laisser. Je te devois le