Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/159

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je m’écriai ; — ah ! malheureux,… cruel… vous m’accablez de douleur. — Ses bras se relâchèrent, et je pus me relever ; alors il se précipita de son lit en s’écriant : — mourir, mourir ensuite. — Dans l’obscurité je m’étois éloignée et retirée derrière le paravent : je l’entendois parcourir la chambre ; un meuble qu’il renversa dans la cheminée, répandit le feu qui étoit couvert : à cette lueur obscure, il m’apperçut, et s’arrêta ; d’effroi et de foiblesse je me laissai tomber assise sur mes talons, la tête cachée dans mes deux mains appuyées sur mes genoux, et je m’écriai : — malheureux Maurice, que voulez-vous de moi, est-ce ma mort ? Je te conjure, au nom de Dieu, aie pitié d’une infortunée. — Il vint à moi sans parler, et essaya de me relever ; je me