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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/160

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roidis dans l’attitude où j’étois, et je m’écriai encore : — malheureux Maurice. — La voix me manqua : je me sentis suffoquée ; je pus dire seulement : — je me meurs. Il me quitta, courut précipitamment à son alcove, je l’entendis tomber et se débattre ; il poussoit par intervalle des gémissemens sourds. Nous restâmes ainsi près d’un quart-d’heure, l’un et l’autre, dans le silence ; je crus alors qu’il n’étoit plus ; je l’appelai : — Maurice ? — Ne craignez plus, me dit-il, mais ne m’approchez pas. — Le jour commençoit à poindre ; j’entendis en même-temps du mouvement derrière ses rideaux : je distinguai qu’il s’habilloit ; il revint au milieu de la chambre, et me dit : — rassurez-vous ; pardonnez-moi si vous le pouvez, ne me haïssez pas. J’ai été dans un ac-