Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/174

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y laisseras, et tu ramèneras les chevaux. Elle m’aida à monter derrière le cheval de Maurice, et se plaça sur celui de son mari. Nous marchâmes long-temps dans la forêt, par des chemins peu pratiqués ; nous rejoignîmes la route, nous la quittâmes ensuite ; et après avoir suivi un chemin de traverse environ une demi-lieue, nous vîmes une lumière ; le cavalier dit : — c’est là ; attendez–moi ici, je vais d’abord entrer seul. — Il revint quelques temps après, et nous dit : — venez, on nous recevra. — Onze heures sonnoient au village voisin ; nous trouvâmes un ménage de deux vieilles gens, qui nous reçurent avec cordialité. On attacha les chevaux dans la grange, on ferma les portes de la maison ; la fermière dressa une table, y laissa du pain, du vin, du lard et des fruits, et se recou-