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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/175

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cha. On mangea en silence, et chacun sentoit au dedans de soi, la nécessité d’ouvrir le conseil. La femme du cavalier parla la première : — ah ça, dit-elle, ce n’est pas tout ; et demain n’est pas loin ; on peut tout dire ici ; nous sommes chez de braves gens. Vous, (me fixant) il faut bien que nous vous demandions qui vous êtes, et d’où vous êtes ; ce jeune homme ne peut ni retourner chez lui, ni dans la troupe, son affaire a fait trop de bruit. — Je me nommai ; elle regarda Maurice, qui lui fit un signe d’assurance. — Mademoiselle de K*** ? Et d’où êtes-vous ? — De Rennes. — De Rennes ? Êtes-vous née à Rennes ? — Non, dans notre terre, à Bois-Gueraut. — Elle laissa tomber ses deux mains sur la table. — Et votre âge ? — Dix-neuf ans. — Et