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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/181

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par les bois et par les chemins de traverses. Le cavalier regarda sa montre. — Je n’ai que le temps, dit-il. — Il la laissa sur la table.

Je lui fis promettre de passer chez mes bonnes hôtesses. J’étois peinée de l’opinion que notre fuite leur laissoit de nous. Sa femme lui dit : — écris-moi à Château-Gontier. — Ils s’embrassèrent, et il partit.

Nous nous mîmes à compter notre argent : le reste de ton envoi, ce que ma nourrice trouva dans ses poches, nous parut suffire, et nous n’eûmes pas besoin d’un petit sac que notre hôte avoit tiré de son buffet. — Ah ça, nous dit-il, la nuit s’avance, il ne faut pas rester ici, la troupe est dans les alentours ; à tout instant il en vient, vous seriez vus ; nous ne pouvons pas non plus