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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/180

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la Loire. — Il se trouva dix lieues jusque à Ingrande, seul endroit où nous pouvions espérer de la passer, à cause de la quantité de mariniers qui remontoient jusques-là, et dont nous pouvions espérer de gagner quelques uns.

Nous voulions d’abord nous déguiser et faire quitter à Maurice son habit de gendarme. — Je n’ai point de passeport, dit-il, je serai arrêté à la première rencontre ; mon habit, au moins, peut m’en servir, au besoin, je dirois que je vais d’ordonnance à Nantes, ou ailleurs, et que j’ai été obligé de laisser derrière mon cheval estropié. — Le plus sûr est d’éviter les rencontres, nous mentirons mal. — Le fermier s’offrit à nous conduire à moitié chemin d’Ingrande. Le pays lui étoit connu, et il fut décidé que nous irions