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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/188

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boit en pente douce, couvert de charrues qui commençoient leur travail dans la saison des semences. Les deux bords du fleuve sont des prairies, et se couvroient déjà des troupeaux qui arrivoient. Le lointain se prolongeoit en long amphithéâtre de terres cultivées, et de forêts, dont les rayons du soleil éclairoient la cime. — Sais-tu quelle fut ma première pensée ? ne la devines-tu pas, ma Clémence, c’est que cette eau qui passoit, alloit arroser les lieux où tu habites : je savois que nous n’étions qu’à dix lieues de Nantes, et que tu devois y être. Nous tînmes encore conseil, pour aviser aux moyens de traverser la Loire, lorsque nous la vîmes se couvrir, au loin, sur notre droite, d’une grande quantité de bateaux de différentes grandeurs ; en