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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/189

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s’approchant, nous distinguâmes qu’ils portoient des troupes, et bientôt nous apperçûmes sur le chemin qui borde la rive opposée, une longue file de chevaux, de cavaliers, et de chariots d’équipages. Maurice nous dit que c’étoit une colonne qui, sans doute, venoit d’Angers, pour renforcer celles qui étoient aux environs de Nantes, où se rassembloit le corps d’armes, destiné à agir contre Stofflet ; tu juges qu’ici mon pouls s’éleva ; notre bonne, car c’est ainsi que je l’appelle, dit : — il ne faut pas songer à descendre à la Loire, jusqu’à ce que tout ceci soit passé. — Nous rentrâmes dans le bois, en choisissant un endroit écarté ; nous établîmes notre campement ; on ôta au cheval ses paniers, où notre hôte avoit eu soin de mettre quelques pro-