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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/19

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ble, du vin et des alimens, et près de moi, un jeune homme en habit de soldat, qui m’engageoit à prendre de la nourriture et de l’assurance ; ses manières étoient douces et honnêtes ; je crois que je fus long-temps sans lui répondre ; il me demanda ce que je desirois, je lui répondis, rien. Il sortit. Une femme vint, me déshabilla, et me mit au lit : j’y dormis profondément, et le lendemain, en m’éveillant, je vis, étendu sur des chaises, près de la cheminée, un homme enveloppé dans son manteau ; au premier mouvement que je fis, il vint à moi, et me dit : Voulez-vous quelque chose ? je demandai à manger, j’en avois besoin ; il me dit seulement, soyez bien tranquille, et ne craignez rien ; il revint un instant après avec une écuelle et une bouteille, me ser-