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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/200

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barqué pour l’Amérique ; elle le suivit, étant grosse, et accoucha à Rennes, où elle fut obligée de rester. Son enfant mourut ; et ma mère, qui étoit venue de Bois-Guéraut, à Rennes, pour ses couches, l’ayant connue, la prit pour nourrice, et l’emmena. Elle resta chez nous, deux ans, jusque au retour de son mari, qui ayant eu son congé, se plaça cavalier de maréchaussée. Alors, son service n’exigeant pas de déplacemens éloignés, elle put continuer un commerce de mercerie, qu’elle tient encore. Les événemens de la guerre, dans la Vendée, ayant fait rassembler les gendarmes aux armées, elle voulut le suivre. Il paroît qu’ils sont aimés et estimés dans leur pays : il vient chez eux beaucoup de monde, que nous ne voyons pas ; car nous sommes