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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/21

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car tu vois bien que c’est ainsi qu’il faut que je le nomme, et s’appercevant apparemment que ma toilette étoit assez légère et en mauvais ordre, il parla bas à l’hôtesse, qui m’apporta un grand mouchoir à fleurs rouges, et une capote de camelot ; j’arrangeai le tout de mon mieux avec ma robe de toile ; tu me vois dans mon nouveau costume ; mon conducteur me prit le bras, son cheval étoit attaché à la porte, il m’établit en croupe, et me voilà dans la colonne. Tu es impatiente de savoir où je suis, avec qui je suis ; mon enfant, j’ai fait déjà assez de chemin ; je te remets à la première lettre ou à la suite de celle-ci ; rassure-toi comme je commence à me rassurer ; ta Louise vit et ne désespère pas de t’embrasser encore ; mais, mon frère ! mon pauvre frère !