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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/27

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vu passer, me dit-il, au moment de votre arrivée, et je ne sais pourquoi je n’avois remarqué que vous ; j’essayai de pénétrer dans votre prison, c’étoit vous que je voulois voir, je ne pus y réussir : le jour où vous sortîtes pour être conduite avec les autres, je me trouvai de service dans l’escorte, je vous cherchai dans la file des prisonniers, je vous reconnus, je marchai long-temps, à côté de vous sans savoir quel parti prendre, j’aurois donné ma vie pour vous sauver ; enfin, hors de moi, je quitte mon rang, je cours à la municipalité, et je dis que je demande une des femmes prisonnières… Il s’arrêta ; puis, se reprenant : je savois que l’on avoit déjà accordé la grace à des femmes en pareil cas… et j’obtins la vôtre. Un mouvement naturel me fit tendre la main ; c’est donc