Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

trop sévères, plus je les sens nécessaires aujourd’hui, et plus j’en chéris le souvenir.

Tout cela ne répond pas à ta lettre. Après tes dignes et bons avis, que j’aurai toujours devant les yeux, et dont j’espère n’avoir jamais besoin ; vient cette question de ton tendre intérêt, fut-elle même de ta curiosité, ce seroit une dette à satisfaire : Quel homme est-ce ? et puis, toutes les sages réflexions de ta prudence ? d’abord, mon amie, je ne l’ai pas choisi ; mais pour répondre au plus pressé de ta question, je crois pouvoir te dire, avec assez d’assurance, c’est un homme qui a de l’honnêteté dans la conduite, et même dans les manières ; de plus, mon gendarme paroît avoir environ vingt-cinq ou vingt-six ans, mince, brun, des grands yeux noirs dans un