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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/40

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cheta mon congé ; je revins à la maison, comme je suis l’aîné, je me déterminai à prendre son état, et je travaillai avec lui jusques à la réquisition ; j’avois déjà servi dans la troupe à cheval ; on me tira pour la gendarmerie ; je comptois bien retourner chez nous, quand tout ceci sera fini, et reprendre la ferme… — Mais, lui dis-je, est-ce que ce n’est plus votre intention ? ce seroit le mieux ; — Oh ! dit-il, en faisant un geste, et fronçant ses sourcils noirs, à présent, qui sait ?… — En meme temps, ses yeux se levèrent sur moi, et firent baisser les miens ; je crains ses explosions, et je ne jugeai pas à propos de le presser davantage, je détournai l’entretien ; mais il fut long-temps sans me répondre autrement que par monosyllabes. Après le dîner, il se pro-