Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/39

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— Je lui répondis qu’il me feroit plaisir, je ne pouvois pas dire autrement ; nous dînâmes, en parlant de choses indifférentes ; quelques questions qu’il me fit sur ma famille, me donnèrent l’occasion que je cherchois depuis long-temps, de lui en faire sur la sienne. — Mon père, dit-il, est un bon cultivateur, des environs d’Angers, à *** ; vous avez sans doute des parens dans ce pays ? j’y ai souvent entendu parler de votre nom ; nous sommes quatre enfans, et selon l’usage, mon père, voulant en faire un prêtre, m’envoya, à douze ans, chez un oncle que nous avons, curé à ***, quatre lieues de chez nous ; j’y restai cinq ans ; mais ne m’étant jamais senti de goût pour cet état, je fis une folie de jeunesse, je m’engageai, et je servis trois ans, au bout desquels mon père m’a-