Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

m’asseoir, je m’apperçus que la ganse de son chapeau étoit décousue ; je lui offris de la recoudre, sans attendre de réponse, je me mis à l’œuvre ; il restoit debout devant moi ; en lui rendant son chapeau, je vis qu’il étoit redevenu plus calme, ses yeux avoient une toute autre expression, il avoit l’air tranquille et remis ; nous allâmes ensemble à la fenêtre, sur la rue, et nous y restâmes à voir défiler des troupes qui arrivoient ; — C’est leur tour, dit-il, pour aujourd’hui, je n’ai rien à faire là. — Nous revînmes ensuite à notre ouvrage, moi à coudre, lui à me regarder faire en parlant de sa ferme et de son curé ; le soir vint, il alla chercher de la lumière, et fit seul tout le petit tracas de la chambre ; moi, je méditois par où je commencerois certain éclaircis-