Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/43

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sement dont je n’étois pas satisfaite ; je ne pouvois comprendre comment un gendarme, sans crédit, sans protection, étoit parvenu à me soustraire à la mort, dont tant d’autres avoient été victimes. Je me rapprochai de la table, où je posai mon ouvrage, et je m’arrangeai de sorte que naturellement il se mit de l’autre côté ; il prit son ceinturon pour le blanchir ; tu vois notre ménage, après tous ces petits mouvemens, en regardant autour de nous, nous ne pûmes nous empêcher de rire de notre ordre ; en effet, nous étions comme si nous n’avions jamais fait autre chose ; la maison où nous sommes est aisée, j’imagine bien qu’il aura pris quelque moyen pour y être logé ; on lui a donné une chambre au-dessus de la mienne. En vérité, ma chère, notre espèce est