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LETTRE VIII.

De Mauléon, 16 fructidor, an 3 républicain.


Que le ciel te comble de ses plus douces prospérités ; mon frère vit, et tu me l’apprends ! Bonne amie, tout le bien doit me venir de toi ; mais es-tu bien sûre de ces gens de Stofflet, à qui tu as parlé ? les malheureux inventent quelquefois des fables pour émouvoir l’intérêt ; cependant ces infortunés n’avoient plus rien à craindre, puisqu’ils étoient acquittés. Ah ! quand finira cette horrible guerre, où nous déchirons nos entrailles de nos propres mains ? Et pourquoi, bon Dieu ? crois-tu donc qu’il puisse exister tant