Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/58

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de différence entre les membres de cette grande famille du genre humain ? ah ! les motifs de tant de calamités sont bien incertains, et le mal est bien réel. Tu sais, dès le temps où toutes ces questions n’étaient qu’oiseuses, combien nous avions de disputes avec mon frère ; sa ténacité d’opinion m’a souvent effrayée. Depuis, peut-être, aussi est-elle plus à sa place dans un jeune homme de son âge ; mon sexe et mon droit d’aînesse pouvoient me donner raison sans qu’il eût entièrement tort. Tu vois que je suis disposée à la politique ; elle n’est plus spéculative pour nous ; notre sort et celui des nôtres y tient aujourd’hui. Irois-tu te douter que je rentre d’une promenade avec Maurice où notre philosophie de quarante-trois ans réunis, a traité gravement ces grandes ques-