Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

j’avois le frisson. — Personne n’est levé, me dit-il, il est trois heures, et j’avois voulu voir, en rentrant, si vous n’aviez besoin de rien. — Il avoit l’air embarrassé, il ne savoit s’il devoit s’approcher ou s’éloigner de moi ; je me sentois défaillir ; il fit chauffer du vin, j’en pris un peu, et mes forces me revinrent ; nous restâmes ainsi jusques au jour ; dès qu’il entendit du bruit dans la maison, il descendit pour me chercher du secours ; je me levai alors, et je voulus essayer de marcher ; je me sentois le bas du visage brûlant, et qui me cuisoit beaucoup ; je vis au miroir, qu’il étoit rouge en différentes places ; apparemment qu’en m’agitant dans le lit, pendant mon rêve, la toile qui n’est pas très-fine, m’avoit froissée. En rentrant, il me demanda si je voulois un médecin ;