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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/69

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ces jours-ci ; j’étois un peu novice, mais enfin je m’en suis tirée. Me voilà, chère Clémence, tout-à-fait ménagère. Mon gendarme est toujours étonné quand il me voit occupée de ces détails, et sur-tout lorsqu’ils sont pour lui ; il me fait des excuses qui contrastent parfaitement avec le plaisir qu’il en ressent ; cependant, depuis quelques jours, je le trouve plus gêné avec moi ; cette petite indisposition que j’ai eue la nuit, où je l’avois attendu, lui a donné beaucoup d’inquiétude ; il semble craindre que je ne l’attribue à l’effroi qu’il m’a causé lorsque je le vis, en m’éveillant, tout debout aux pieds de mon lit, car tous les jours, en me demandant comment je me trouve, il ajoute des regrets d’avoir troublé mon sommeil, et d’être entré si tard dans ma chambre, il