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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/70

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dit être excusable par l’inquiétude que lui a causé son éloignement ; et quand je le rassure et veux lui ôter cette idée, ses yeux, ses mains, tous ses mouvemens me remercient avec la plus touchante expression. Vraiment, ma chère, je t’avoue que, malgré que je n’étois pas contente de ce qui s’étoit passé, je n’ai pas le courage de me fâcher ; d’ailleurs, fatigué comme il devoit l’être, il pouvoit avoir besoin de quelque chose chez moi, car tu juges bien que nos appartemens ne sont pas brillans, et que nous sommes trop heureux quand nous trouvons chacun un gîte pour nous loger ; aussi-tôt qu’il y a une chambre, il me la donne, et alors il dort dans son manteau, ou sur un lit quelque part dans la maison. J’ignore encore combien nous serons ici : Maurice n’en sait rien lui-