Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/74

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blable à celle qui a la forme d’une petite pomme rouge, et que tu prétendois être si rare, de laquelle tu voulois faire naître des fruits excellens ; tu te rappelles ta belle plantation, eh bien ! ma chère, cet ornement de ton parterre, qui devoit, dans sa croissance, faire mes délices, et nous rendre encore plus cher le terrein sur lequel il étoit. Ah ! tu avois raison, c’étoit ton ouvrage ; je le trouvai dans un coin abandonné, sans culture ; c’étoit absolument le même ; j’en faisois l’examen en tressaillant ; je me baissai avec un sentiment religieux, pour recueillir cette plante, que tu aimois, que tu avois élevée dans l’enclos de notre maison ; Maurice, sans deviner le sujet de mon émotion, se mit à en ramasser aussi, et nous en rapportâmes plusieurs. Chère Clémence,