Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/75

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si je suis assez heureuse pour te rejoindre bientôt, je les planterai près des tiennes ; nous les verrons croître ensemble ; elles dateront des peines et de l’exil que j’ai souffert loin de toi ; je voudrois pouvoir te les faire parvenir, tu leur donnerois tes soins ; et si ta Louise ne peut revenir, si mes yeux se ferment avant, tu les garderois ; elles te rappelleroient le tendre sentiment qui me les fit arracher d’un lieu sauvage, pour te les rapporter.

LETTRE XI.

Mauléon, 28 fructidor, an 3 républicain.


Cette fois, ma chère, je n’ai point rêvé, et tout ce que tu vas entendre,