Aller au contenu

Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

demain les coqs et nous s’éveillèrent en même temps ; le mari étoit déjà parti ; nous restâmes à-peu-près jusqu’à neuf heures, seules ; mais alors plusieurs cavaliers vinrent déjeûner et boire ; tu juges, cousine, de ce tout qu’il fallut entendre ; on parla beaucoup de mon histoire ; tous furent d’avis qu’il faudroit couper les oreilles au Commandant, qui insultoit les femmes de ses soldats ; et les têtes s’échauffant, on s’égaya sur le compte des deux filles de l’hôtesse ; la bonne femme s’apperçut que tout cela m’amusoit peu ; aussi prenant un ton de matrône : — En voilà assez, dit-elle, vous parlerez de tout ça une autre fois ; — dans un moment tous les discours cessèrent ; en sortant, ils lui dirent : — La mère, nous reviendrons dîner avec votre homme ; mais faut pas