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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/97

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que ça vous gêne. — J’appris alors qu’il y avoit un dîner de plusieurs cavaliers, ceux que je venois de voir devoient en être ; elle se mit à la cuisine, et me rendit mon emploi d’aide ; tout en tracassant, elle me demanda de quel pays j’étois ; s’il y avoit long-temps que j’étois mariée, et que je devois être bienheureuse, car Maurice étoit un bon garçon, aimé de ses camarades, et sur-tout de son mari ; puis, me regardant avec compassion ; — Voilà un métier, dit-elle, qui ne vous convient guère, et vous ferez bien mieux de retourner chez vous ; mais ce tems-ci tout est bouleversé ; moi et mon homme, notre intention est de retourner à notre village, c’est toujours là qu’on est le mieux. — Son mari arriva avec tous ses convives, et l’on se mit à table