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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/99

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loin de nous, il n’y a ni sentiment, ni délicatesse ; c’est peut-être pour autoriser leur manière, d’être avec leurs inférieurs, qu’ils affectent de les croire ainsi ; il y en a d’autres, meilleurs, mais qui, à force d’entendre répéter ces discours à leur insçu même, agissent comme s’ils en étoient persuadés, et croient de bonne-foi qu’ils sont excusables. Ô ! ma chère, que de pensées cette réflexion pourroit étendre, sur-tout pour moi, qui ai trouvé dans mon malheur, une ame aussi sensible, aussi honnête que celle de Maurice. Cousine, combien de grands seigneurs ne se seroient pas fait un scrupule d’abuser de ma situation…

Il est dix heures du soir, nous attendions Maurice hier, et il n’est point encore arrivé ; ses camarades n’ont eu