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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/98

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avec la bonne honnêteté de soldat ; car, Clémence, tu sais que l’on dit toujours, galant comme un militaire ; en effet, on me fit tous les honneurs, et l’on ne but pas un coup qui ne fût à ma santé et à celle de Maurice, que l’on appelloit le brave garçon ; enfin, ma chère, ce que je puis te dire, c’est que ce repas qui, d’abord, me faisoit peur, se passa à merveille ; et, à quelques juremens près, qui étoient toujours accompagnés d’un sur votre respect, citoyenne, la plus petite maîtresse n’auroit pu se plaindre ; je faisois réflexion que si, réellement j’eusse été une villageoise, devenue la femme de Maurice, cet état n’étoit pas si désagréable ; tous les détails, éloignés de nous, nous font peur ; un grand défaut, qu’ordinairement nous avons, c’est de croire toujours que,