Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/104

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à tous, et je ne vous quitterai plus jamais ; ils s’emparèrent de ma nourrice, chacun lui offroit sa chambre pour se reposer ; enfin, Nancy l’emporta, et l’emmena avec elle, bien résolue de venir chez moi passer la nuit ; ma tendre mère me mit à sa place, puis, me prenant les mains, m’ordonna de me tenir tranquille ; ses soins alors, et sa tendre sollicitude me rendirent son enfant une seconde fois ; je n’osois m’y soustraire, quoique je me sentisse parfaitement bien, et nullement fatiguée ; je saisissois tour-à-tour ses mains, sa robe, que je baisois avec ardeur ; tandis que sa bonté partageoit, avec ma bonne, les soins qu’elle me croyoit nécessaires. Mon père causoit familièrement avec Maurice ; je le vis qui l’emmenoit avec lui, comme pour en prendre