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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/118

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trêve, pour l’écouter, et rendre hommage à sa touchante raison, qui est toujours mêlée d’idées au-delà, comme les imaginations vives ; et ma mère, qui connoît un peu ce défaut, quoique payée pour l’excuser, ne peut s’empêcher de sourire ; mais je doute qu’il lui fasse tort dans son esprit. J’ai remarqué aussi, que lorsqu’il y avoit des étrangers, on avoit plus d’égards encore pour le gendarme. Mon père le présente avec plaisir, et tout le monde lui fait de grandes honnêtetés. Maman s’accoutume à lui donner le bras pour sortir. Ce matin, elle me fit appeler de bonne heure ; elle étoit encore au lit. Louise, me dit-elle, habillez-vous, nous allons aller à la messe, et de–là nous irons faire une visite à M. D….., nous lui-demanderons ses demoiselles pour demain,