Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/140

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scène, que je craignis de la gâter en la prolongeant. Je fis signe à Maurice de sortir, dans la crainte, lui dis-je, d’éveiller ma mère. Je ne sais si elle me vit ou m’entendit ; il avoit à peine fermé la porte, qu’elle me dit, sans ouvrir les yeux : — où va-t-il donc ? — En vérité, ma chère, je suis dans un état d’anxiété que je ne puis te peindre. Il me semble que je suis ici aux ordres et à la merci de tout le monde : je demanderois volontiers aux domestiques que je rencontre : — comment avez-vous trouvé aujourd’hui, M. Maurice ; en êtes-vous content ? — Cet état ne peut pas durer ; mon père me semble celui qui procède le plus rondement : il s’empare de Maurice tous les matins, et le promène du jardin au parc, du parc au bois. Il veut lui faire connoître tout en dé-