Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/141

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tail ; il a, dit-il, des vues sur lui ; il lui parle culture, économie ; et mêle tout cela de témoignages d’affection et de confiance qui ne me rassurent point. Il ne lui vient pas même dans l’idée, qu’un soldat puisse aimer sa fille. — J’aime beaucoup ton M. Maurice, me disoit-il, dernièrement : ce jeune homme a l’esprit très-juste ; je voudrois que nous puissions le fixer à la maison ; tu devrois lui en parler ; vous êtes ensemble dans une habitude de confiance, qui le mettroit plus à son aise pour répondre. — Je n’y étois guères, moi-même ; je l’assurois que je croyois Maurice trop attaché à ses parens, pour se séparer d’eux par le seul motif d’intérêt. — Eh bien, dit mon père, à son âge, on pourroit lui trouver ici un établissement ; c’est une idée que j’ai depuis quelque temps ; et