Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’hui, mais qui, pourtant, ont été pénibles. Mon père, comme je te l’ai dit, avoit parlé un peu devant Maurice, de sa filleule Agathe ; et tu sais qu’ordinairement tous ses projets, hors ceux de bâtimens, ont peu de suite ; mais comme il porte beaucoup d’affection à Maurice, et désire le fixer près de lui ; que d’ailleurs, il aime Agathe presqu’autant que moi, j’oserois dire, si je ne craignois que tu ne m’accuses d’être jalouse, même de l’amitié paternelle ; cette jalousie pourtant, seroit la plus raisonnable : comme j’avois oublié tout ce qu’il avoit dit à ce sujet, hier soir, il proposa d’aller faire un déjeûner chez le maire ; il me reprocha même de n’y avoir point encore été. — Agathe est ton aînée, me dit-il, et c’étoit à toi à faire la première visite ;