vice. Jamais mon rôle de demoiselle, ne me fut si incommode ; il falloit que je me tinsse sur ma chaise, bien tranquillement, tandis que je les entendois rire avec mon frère, en faisant leurs petites courses ; car alors, je représentois maman, pour monsieur le maire, qui ne vouloit pas que je prisse la moindre peine. J’étois si mal à mon aise, que quand ils furent revenus, il me fut impossible de manger ; je dis que j’avois un grand mal de tête, et couvris ainsi la peine secrette qui me tourmentoit ; combien j’étois folle ; je rougis dans ce moment d’avoir été capable d’une pareille erreur.
La leçon fut complette, ma chère, et la journée ne s’acheva pas, sans que je sentisse mes torts ; je fus assez heureuse pour que personne ne s’en