Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/156

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sa poche ; et quand je lui ai demandé si ce n’étoit pas de tes nouvelles, elle m’a répondu de lui approcher son métier de tapisserie ; je ne veux point m’inquiéter : puisque c’est de toi, c’est bien ; ma curiosité cependant est piquée, et maintenant j’aime mieux dérober ton secret, que de te le devoir. Je ne sais si c’est l’effet de ta lettre : ma mère, depuis, semble rechercher davantage Maurice : ce matin, elle prit son bras, l’a mené au potager, et s’y est promenée long-temps avec lui. Tu penses bien que je n’ai pas manqué, au retour, d’interroger le promeneur : tout s’est passé, m’a-t-il dit, en choses générales ; beaucoup de questions sur lui, sur sa famille, sur l’emploi de sa jeunesse ; ensuite elle lui a beaucoup parlé de moi, du temps que j’avois été avec lui, de notre