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crirai,… si je m’éveille : je me sens appesantie : je t’aime… j’aime…
LETTRE XLIII.
Plouën, 24 frimaire, an 4 républicain.
Je rouvre les yeux à la lumière ; ma
première pensée est à toi. On me dit
que j’ai été deux jours absente de moi-même, et je m’éveille d’un sommeil
léthargique de seize heures. Mes premiers
regards l’ont vu, lui, Maurice, à genoux auprès de mon lit… J’obtiens
avec peine de te tracer ces deux lignes ; on n’a osé me le refuser, mais
on me défend d’en jouir plus long-temps… Je revis, ma Clémence ; et
je revis pour toi ; pour toi, pour eux