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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/167

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hé bien ! j’en mourrai ; mais je ne l’affligerai pas ; elle doit me plaindre, elle ne doit pas me haïr. La nourrice pleure aussi ; qu’est-ce donc qu’il y a ? tout est malheureux autour de moi ; qu’ai-je fait ? je suis la seule à plaindre ; je souffre, mais je ne me plains pas, je n’accuse personne. Oh ! si tu étois ici, tout s’arrangeroit ; tu leur dirois tout ; cela te seroit bien plus aisé qu’à moi : je n’ai rien à cacher ; mon cœur est à lui ; mais mon cœur est pur. Je t’avouerois de tout ce que tu dirois : on te croiroit, et je ne te démentirois pas. Oh ! pourquoi n’es-tu pas venue… Un nuage couvre tout ce qui m’environne : mes yeux voient à peine ce que je t’écris ; mes doigts quittent ma plume ; je fais des efforts pour achever ; je ne puis. Je crois que je vais dormir : à mon réveil, je t’é-