Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/170

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sens une de mes mains fortement pressée, je tourne la tête, et mes yeux rencontrent ceux de mon ami : je puis dire maintenant de mon époux, de mon amant, de mon mari ; un mouvement prompt me porta vers lui, et je jettai un cri, auquel répondit tout ce qui m’environnoit : en même temps cette voix si connue : Louise, ah ! Louise, retentit à mon cœur, et me rappelle tout-à-fait à la vie. Je ne pouvois encore parler ; mes pensées et mes sentimens se pressoient et ne pouvoient sortir ; j’étois oppressée ; le médecin me fit donner des cordiaux, et je ne trouvois pas des paroles pour exprimer tout ce que j’éprouvois. Ma mère étoit assise au chevet de mon lit : — mon enfant, dit-elle, reviens à nous ; ta mère a causé tes souffrances ; elle vient les finir ; pardonne