Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/171

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ses torts, elle vient les réparer : voilà celui à qui nous te devons ; qu’il soit notre fils, ton époux, et qu’il n’oublie jamais qu’en te donnant à lui, nous lui rendons tout ce qu’il a fait pour toi et pour nous. — Maurice, apparemment, n’étoit pas préparé à ce moment de bonheur ; il baisoit les mains de ma mère, les miennes, et ne pouvoit parler ; mon père le releva et lui dit, en l’embrassant : — mon gendre, je vous ai tenu ma parole ; je ne veux pas vous faire attendre : un ministre de nos autels, est prévenu ; laissons ma fille un moment à elle-même ; elle ne pourroit soutenir tant d’émotions. — Maurice revint à moi ; il sortit les yeux gonflés de larmes, et en me regardant. Deux heures furent données aux soins du médecin. Ensuite il voulut que l’on me leva et qu’on