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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/175

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heureux de mon bonheur. Maurice étoit le fils de la maison ; mon père sembloit fier de son ouvrage ; maman était presque aux excuses avec son gendre ; mon frère le traitoit en frère ; tous nos gens comme leur jeune maître : il étoit à table à côté de moi, le docteur de l’autre ; et tout le régime qui m’étoit prescrit, me sembloit doux à suivre. La joie de Maurice étoit toute dans ses yeux ; ses manières n’étoient changées que pour moi : une aisance aimable avoit remplacé la contrainte, et sa reconnoissance, toujours respectueuse et tendre, remercioit nos parens, dans tous ses mouvemens et dans toutes ses paroles. Tu as su, par maman, la cause de nos peines ; aurois-tu cru qu’elles pussent me venir de toi ; vois, où la trahison conduit ? et au lieu de te la par