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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/177

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laisser disposer de vous-même ; mais si elle eut lieu d’être satisfaite de la généreuse résignation de Maurice, elle étoit loin, m’a-t-elle dit, d’en prévoir l’effet. C’est alors que mon père n’écoutant que sa bonté et sa tendresse, partit : en éloignant Maurice, on avoit pourvu à sa sûreté, et il avoit dû être reçu dans une ferme à nous ; mon père ne l’y trouva point ; il fallut alors des recherches pour découvrir sa route : il avoit pris le chemin de la mer ; mon père l’atteignit et le ramena ; ils étoient revenus peu d’heures avant mon réveil, ou plutôt ma résurrection ; il fallut l’emporter de ma chambre, lorsqu’il me vit sans connoissance et sans mouvement.

Ses premiers élans furent de la frénésie ; son emportement alla jusques à dire à ma mère : — madame, voilà