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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/18

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y mettront un nouveau prix encore, ma chère. Quel réveil, ce sera pour ta Louise, que de se retrouver dans tes bras, depuis que je suis loin de toi. Que de momens affreux, où je crus tout anéanti pour moi ; où ton souvenir, celui de ma mère, de mon père, me déchiroit par le sentiment de ce que j’avois perdu ; je me retrouve aujourd’hui ma force et mon courage ; toutes mes facultés cherchent, dehors de moi, un point où s’arrêter. Je me sens fatiguée physiquement ; mais ma pensée est dans une activité continuelle. Je suis presque contrariée, de voir ceux qui m’entourent, ne pas partager mes craintes et mes espérances ; ma bonne nourrice, arrange ses affaires tranquillement, et dit, froidement : — il faut faire cela, et puis, nous ver-