Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/191

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même souvent assis, près d’un quart-d’heure, quand il est auprès d’elle. Qu’en dis-tu, cousine, si elle alloit faire la grande métamorphose, et que mon frère devienne raisonnable ; j’aurois bien de la peine à ne pas me venger un peu de ce qu’il m’a fait souffrir, et d’être à mon tour, la sœur qui feroit acheter son appui ; mais je crois qu’il n’auroit pas besoin de nos leçons ; et que la chère impérieuse s’en acquitteroit fort bien sans nous ; il règne, dans toute sa personne, une dignité dont je suis bien sûre qu’elle ne rabattra rien ; et mon pauvre frère sera tout étonné de craindre sa cousine. Sur-tout, gardes le secret de cette découverte. Quand tu seras ici, tu reprendras ton rôle, et je crois, ma chère, que tous les plus tendres intérêts te seront confiés.