Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/190

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embarrassée et timide, n’osoit les recevoir. Maurice étoit aux cieux ; tous ces mouvemens, prompts et vifs, montroient l’émotion de son ame, partagée entre son père et moi : ses yeux me disoient : — tu es bonne, et je suis bien heureux. — Ah ! ma chère, je l’étois bien aussi, et je jouissois doublement de son bonheur. La journée se passa délicieusement ; mes cousines m’aidèrent à dissiper la timidité de ma petite belle-sœur, qui, à la fin de la journée, étoit, parfaitement liée avec la plus jeune des cousines : il paroît même s’être établie, entr’elles, une grande amitié : pour l’aînée, mon frère se charge de la distraire ; le voyage l’a mis en connoissance ; et depuis trois jours qu’elles sont arrivées, il ne nous a presque pas quitté ; les séances de famille ne l’ennuient plus : il reste