Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/201

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lui absent ; ils ne veulent point quitter leur ferme ; et comme elle vient d’une abbaye religieuse d’Angers, il a été à peu-près conclu qu’à leur retour, ils la trouveront devenue leur propriété. La jeune sœur de Maurice, âgée de 12 à 13 ans, est bien la plus jolie villageoise et la plus aimable enfant que j’aie vu : nous la gardons ; le ciel et le temps feront le reste. La bonne nourrice, comme tu penses bien, a joui de la fête, autant que moi ; elle étoit à table, près de Maurice, et ne mangeoit pas d’aise. Nous voudrions bien qu’elle pût ne pas nous quitter ; mais ce mari n’est pas libre. Maurice, qui est tout prévoyance, la destine déjà, dans le temps, à l’éducation de ses enfans ; et Lapointe, qui a renforcé l’orchestre, pendant tout le bal, est établi ici, garde-chasse, par