Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/202

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l’autorité de mon père. Selon les arrangemens pris, cette terre-ci, qui vient de ma mère, nous reste ; et nous y demeurerons tous, jusqu’à ce que Bois-Guéraut soit réparé : personne ne se pressera, j’espère. Enfin, chère amie, toutes les félicités de ce monde sont réunies ici ; celles du ciel y seroient, si tu y étois ; mais si tu tardes trop, nous irons à toi ; et bientôt, outre le besoin de mon cœur, je craindrois de perdre tout le bonheur que la Providence m’a accordé, et par une juste punition, si je pouvois plus de quinze jours en jouir, sans t’avoir vu. Maurice, qui me voit écrire, se joint à moi, et me prendroit ma plume, si je pouvois la céder à quelqu’un au monde, quand je t’écris. Nous sommes toujours, Maurice et Louise, l’un pour l’autre ; j’aime en