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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/22

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quitte ? — Il n’importe, dit-il ; tranquille sur votre vie, le reste m’inquiète peu. — Quoi ! ajoutois-je, m’abandonneriez-vous, dans ce moment, où… — Oh ! jamais, jamais ; je vous remettrai dans les bras de votre famille ; mais après, n’en exigez pas davantage. Je n’aurai plus que mes souvenirs ; ils me resteront jusqu’au temps où il n’y aura plus rien pour moi. Un moment, un éclair de bonheur a passé ; la réflexion m’a rendu à ce qui m’entoure. Il faut subir son sort. — Je ne sais, ma chère, si le ton de ces paroles, ou l’expression triste qu’il y mit, fit changer ma pensée ; car, voyant alors tout ce qui me restoit à faire pour réaliser les espérances que je lui avois données, mon cœur se serra ; des pressentimens douloureux me faisoient prévoir des obstacles qui